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Sortir de l'essentialisation de l'anarcha-féminisme : les leçons à tirer du mouvement transféministe

Traduction 1 août 2021

Source: https://theanarchistlibrary.org/library/j-rogue-de-essentializing-anarchist-feminism-lessons-from-the-transfeminist-movement

Autrice: Jen Rogue

Traducteurice: MaddyKitty

Note: ce texte est extrait de Queering anarchism, publié chez AK Press.

Pour plus d'infos sur l'anarcha-féminisme nord-américain, vous pouvez d'abord lire: Anarcha-Féminisme: pour détruire la domination sous toutes ses formes.


Le transféminisme a développé une critique des mouvements féministes grand public et radicaux. Le mouvement féministe a une histoire de hiérarchies internes. Il y a de nombreux exemples de femmes de couleur, femmes prolétaires, lesbiennes et bien d'autres qui ont critiqué la tendance d'un mouvement blanc dominant de femmes qui les font taire et négligent leurs besoins. Mais, généralement, au lieu de réfléchir aux enjeux que ces voix marginales soulèvent, le mouvement féministe grand public a préféré donner priorité à la lutte pour les droits, dans l'intérêt des femmes blanches influentes. Alors que le milieu féministe dans son ensemble n'a pas résolu ces tendances à la hiérarchie, de nombreux groupes ont continué à s'exprimer au regard de leur propre marginalisation — en particulier les femmes transgenres. La possibilité de développer une compréhension plus large des systèmes de domination et la façon dont ils interagissent a fait progresser le féminisme, et est la clé pour construire une théorie anarcha-féministe. Mais d'abord, nous devrions jeter un regard rapide sur le développement du féminisme — notamment le moment qu'on appelle souvent la “Deuxième vague”.

En général, les récits historiques du féminisme qui suggèrent que nous pourrions considérer le féminisme par « vagues » indiquent que la deuxième vague est une période turbulente avec de nombreuses visions concurrentes. J'utiliserai cette perspective ici, même si je constate que ce récit est problématique de bien des façons, particulièrement pour son parti pris occidental et nord-américain. Il était important de le souligner.[1] Je viens des États-Unis d'Amérique, c'est le contexte dans lequel je milite et je vis. Ce récit particulier est utile ici pour noter certaines tendances plus larges au sein du féminisme, en particulier d'où je viens, mais encore une fois, je tiens à reconnaître que ce processus, bien que descriptif, s'engage dans certains des types d'exclusions que je critique ici.

Je tiens également à admettre que ce récit, s'il est nécessaire car il fait ressortir d'importantes divisions, peut aussi être problématique, comme toute catégorisation (comment un transféminisme pourrait-il ne pas reconnaitre et admettre ce problème?). Il y a eu des théories libérales, radicales, marxistes et féministes socialistes qui ne rentrent PAS dans ce récit particulier. Je tiens cependant à souligner que je trouve utile de décrire des passés et présents théoriques afin de dessiner un avenir féministe et anarchiste radicalement différent.

De la fin des années 60' jusqu'au début des années 80', de nouvelles formes de féminisme ont commencé à émerger. De nombreuses féministes semblaient graviter autour de quatre théories concurrentes, avec des explications très différentes de l'oppression des femmes. Ces théories avaient des conséquences sur les pratiques féministes d'inclusion et d'exclusion.

Tout comme leurs prédécesseuses historiques de la “Première vague”, principalement concernées par le droit de vote, les féministes libérales ne voyaient aucun besoin d'un moment révolutionnaire dans la société existante. Au contraire, elles se concentraient sur la façon de briser le “plafond de verre”, pour permettre à plus de femmes d'acquérir des positions de pouvoir politique et économique. Les féministes libérales adoptaient l'idée que les institutions de pouvoir n'avaient rien de problématique. Leur tâche consistait à lutter pour l'égalité des femmes dans un cadre capitaliste.

Une autre théorie, parfois associée au féminisme radical, défendait l'idée d'abandonner la “gauche masculine”, considérée comme désespérément réductionniste. Bien sûr, de nombreuses femmes venues des mouvement pour les Droits civiques et pacifistes se plaignaient du sexisme omniprésent à l'intérieur de ces mouvements, reléguées comme elles étaient à des tâches de secrétariat. Elles ont également subi des pressions sexuelles de la part des leaders masculins, tout comme elles ont été généralement repoussées des politiques de gauche. Selon de nombreuses féministes radicales de l'époque, cela était dû à la primauté du système patriarcal – ou à la domination systématique et institutionnalisée des hommes sur les femmes. Pour ces féministes, le combat contre le patriarcat était la lutte principale pour créer une société libre, car le genre était la hiérarchie la plus ancienne et la plus enracinée.[2] La “sororité” était donc une notion importante dans cette politique.

Les féministes marxistes, d'autre part, estimaient que l'oppression des femmes s'inscrivait dans la sphère économique. Le combat contre le capitalisme était considéré comme la bataille “primordiale”, puisque « l'histoire des sociétés existantes jusqu'à présent est l'histoire de la lutte des classes ». En outre, les féministes marxistes en venaient à penser que la “base” économique de la société avait un effet déterminant sur ses “superstructures” culturelles. Ainsi, le seul moyen pour atteindre l'égalité entre les femmes et les hommes serait d'abattre le capitalisme – la nouvelle structure économique égalitaire donnerait donc naissance à de nouvelles superstructures égalitaires. Telle était la nature déterminante de l'économie. Cet argument a été élaboré de manière éloquente par le complice de Marx, Engels.[3]

Une autre approche a émergé, venant des conversations entre féminisme marxiste et féminisme radical, appelée “théorie des systèmes dualistes”.[4] Le féminisme socialiste est un produit de cette nouvelle approche, cette théorie défendait que les féministes devaient développer « une explication théorique qui accorde autant de poids au système de patriarcat que au système du capitalisme. »[5] Si cette approche n'a pas vraiment résolu le problème autour de la priorité des luttes (la lutte contre le capitalisme ou la lutte contre le patriarcat), cela laissait encore beaucoup à espérer. Par exemple, les féministes noires ont soutenu que cette perspective laissait de côté une analyse structurelle de la race.[6] En outre, où se situaient les oppressions basées sur la sexualité, la capacité, l'âge, etc. dans cette analyse? Toutes ces choses étaient-elles réductibles au patriarcat capitaliste ? Et surtout, où étaient les expériences des personnes trans, en particulier des femmes trans ? Compte tenu de ce manque historique, le féminisme exigeait un féminisme spécifiquement trans.

Le transféminisme s'appuie sur le travail issu du mouvement féministe multiracial, et en particulier sur le travail des féministes noires. Lorsqu'il est confronté à des allégations de racisme, de classisme ou d'homophobie, le mouvement des femmes rejette ces questions comme source de division ou « secondaires » (comme indiqué dans le récit ci-dessus). Les voix les plus éminentes ont promu (et promeuvent toujours) l'idée d'une « expérience féminine universelle » homogène, qui, comme elle est basée sur des points communs entre les femmes, favorise théoriquement un sentiment de sororité. En réalité, cela signifie élaguer la définition de « femme » et essayer de faire entrer toutes les femmes dans un moule reflétant la démographie dominante du mouvement des femmes : blanches, aisées, hétérosexuelles et valides. Cette “police” de l'identité, qu'elle soit consciente ou non, renforce les systèmes d'oppression et d'exploitation. Lorsque des femmes qui ne correspondent pas à ce moule l'ont contesté, elles ont souvent été accusées de diviser et de déloyauté envers la sororité. La hiérarchie de la féminité créée par le mouvement des femmes reflète, à bien des égards, la culture dominante du racisme, du capitalisme et de l'hétéronormativité.[7]

Reflétant cette histoire, les organisations féministes grand public essaient fréquemment de trouver une base commune pour les femmes, et de ce fait elles se concentrent sur ce que les membres les plus audibles estiment être les “problèmes des femmes” — comme si l'expérience féminine existait en dehors des autres formes d'oppression et d'exploitation. Cependant, en utilisant une approche intersectionnelle pour analyser et s'organiser autour de la domination, comme les féministes multiraciales et le transféminisme le recommandent, nous pouvons discuter de ces différences plutôt que les rejeter.[8] Le mouvement féministe multiracial a développé cette approche, qui déclare qu'il n'est pas possible d'aborder la position des femmes sans aussi aborder leur classe économique, leur race, leur sexualité, leur capacité, et d'autres aspects de leur identité et de leurs expériences. L'oppression et l'exploitation n'existent pas séparément. Elles sont intimement liées et se renforcent mutuellement. De fait, tenter de les aborder séparément (aborder le “sexisme” sans le racisme, le capitalisme, etc.) ne permet pas de comprendre clairement le système patriarcal. En accord avec la vision anarchiste, nous devons combattre toute forme de hiérarchie, d'oppression et d'exploitation simultanément; abolir le capitalisme et l'Etat ne permet pas de faire disparaitre comme par magie le suprémacisme blanc et le patriarcat.[9]

L'idée qu'une femme soit à l'abri du patriarcat et de l'oppression en s'entourant d'autres femmes qui incarnent cette femme “universelle” est associée à la supposition d'une “expérience universelle féminine”. Le concept des « espaces sûrs pour les femmes » (réservés aux femmes) remonte au début du mouvement féministe lesbien, qui était en grande partie composé de femmes blanches bourgeoises et accordait la priorité à la lutte contre le sexisme par rapport à d'autres formes d'oppression. Cette notion selon laquelle un espace réservé aux femmes est intrinsèquement sûr non seulement ignore la violence intime qui peut survenir entre femmes, mais ignore ou dé-priorise également les autres types de violence que les femmes peuvent expérimenter — racisme, pauvreté, incarcération et autres formes de violence étatique, économique et sociale.[10]

Écrit et influencé par les travaux de pionnières transféministes comme Sandy Stone, Sylvia Rivera et ses Street Transvestite Action Revolutionaries (STAR), le manifeste Transféministe déclare (NdT: traduit ici): « Nous croyons que chaque individu a le droit de définir son identité et d’attendre que la société la respecte. Cela inclut le droit d’exprimer notre genre sans craindre de discrimination ou de violence. » La notion que le genre est une construction sociale est un concept clé du transféminisme et est également essentielle (sans mauvais jeu de mots) à une approche anarchiste du féminisme. Le transféminisme critique également l'idée d'une “expérience universelle féminine” et se prononce contre une vision bio-essentialiste qui définit le genre sur la base des organes génitaux. D'autres féminismes ont embrassé l'argument essentialiste, voyant l'idée d'une “unité féminine” construite sur la similarité, une espèce de noyau féminin. Cette définition de la femme est généralement liée à ce qu'une personne a entre les jambes. Mais qu'en est-il spécifiquement de la définition de la femme intrinsèque au fait de posséder deux chromosomes X ? Si cette identité est liée à la possession d'un utérus, cela signifie-t-il que les femmes qui ont subi une hystérectomie sont en quelque sorte moins femmes? Réduire le genre à la biologie renvoie la définition de “femme” au fait de pouvoir porter un enfant. Cela semble à l'antithèse du féminisme. Les rôles genrés ont été longtemps observés dans les communautés radicales. L'idée que les femmes naissent pour devenir mères, sont plus sensibles et pacifiques, sont prédisposées à porter du rose et autres stéréotypes, provient d'une construction sociale et non biologique. Si le rôle genré (répressif) ne définit pas ce qu'est une femme, et si le fait d'avoir un “F” sur notre acte de naissance ne le définit pas non plus,[11] la suite logique est de reconnaitre que le genre ne peut être défini autrement que par les individus, pour eux-même — ou peut-être que nous devons créer autant de genres qu'il n'y a d'individus, ou même, allons plus loin, que nous devons abolir le genre. Bien que ces idées puissent faire peur, cela ne les rend pas moins légitimes, au regard des identités ou expériences individuelles. Nous devons avoir devant nous le type de projets politiques difficiles qu'il nous faudra mettre en place. Tenter de simplifier des enjeux complexes, ou se battre pour maintenir une vision du genre telle que nous l'avons apprise, ne va pas nous aider à comprendre le patriarcat et son fonctionnement. Au contraire, c'est rendre un bien mauvais service aux féminismes révolutionnaires.

Ayant rencontré un manque de compréhension des problèmatiques trans dans les cercles radicaux, je pense qu'il est important de noter que toutes les personnes transgenres ne choisissent pas de faire une transition physique. Cette décision est hautement personnelle et est hors de propos pour la conception théorique du genre. Il y a de nombreuses raisons de modifier son corps, de la coupe de cheveux à la prise d'hormones. Se sentir plus à l'aise dans un monde aux définitions de genre strictes est une de ces raisons. Se regarder dans le miroir et voir à l'extérieur ce que nous ressentons à l'intérieur en est une autre (compréhension populaire de la transidentité). Il est courant que le genre soit vu uniquement à travers la construction physique des organes génitaux. Trop souvent, cependant, les féministes radicales qui ne sont pas familières avec la politique et les idées trans réagissent fortement aux choix des individus en ce qui concerne leur corps – en passant à côté de l'essentiel. Mais plutôt que de spéculer sur les motivations des décisions personnelles des personnes trans (comme si elles n'étaient pas vastes et variées), il est plus productif de noter la remise en cause de l'idée que la biologie est un destin.[12] Tout le monde aurait intérêt à briser le système binaire de genre et à déconstruire les rôles de genre – c'est le travail des révolutionnaires, sans se soucier de ce que les autres « devraient » ou « ne devraient pas » faire avec leur corps.

Jusqu'à présent, les théories féministes incluant les expériences trans n'existent presque que dans le milieu universitaire. Il y a très peu d'intellectuels de la classe ouvrière dans ce domaine, et le langage académique utilisé n'est pas particulièrement accessible.[13] C'est malheureux, car les problèmatiques que traite le transféminisme touchent tout le monde. Le capitalisme, le racisme, l'État, le patriarcat et le domaine médical sont des médiateurs de la façon dont chaque personne vit le genre. Ces institutions contrôlent les expériences humaines, et elles aliénent tout le monde, trans et non trans (certains préfèrent le terme « cis »). Le capitalisme et l'État jouent un rôle très direct dans les expériences des personnes trans. L'accès aux hormones et à la chirurgie, si on le souhaite, coûte une somme d'argent importante, et les individus sont souvent obligés de franchir des obstacles administratifs pour les acquérir. Les personnes trans sont plus susceptibles d'être pauvres. Cependant, au sein des communautés radicales queer et transféministes, bien qu'il puisse y avoir des discussions de classe, elles sont généralement cadrées autour de l'identité - plaidant pour une politique « anti-classiste », mais pas nécessairement anti-capitaliste.[14]

Les concepts soutenus par le transféminisme nous aident à comprendre le genre, mais il est nécessaire de sortir du cadre universitaire, de développer une praxis autour de la classe ouvrière et des mouvements sociaux en général. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas d'exemples d'organisation transféministe, mais plutôt que ces concepts doivent être inclus dans de plus larges mouvements. Même les mouvements gay et lesbiens ont l'habitude d'abandonner les personnes trans. Par exemple, la campagne autour de la loi sur la non-discrimination à l'embauche laissait de côté la nécessité de protéger l'identité de genre (NdT: à l'heure de la traduction de cet article, des discussions ont lieu pour revoir cette loi, afin d'y inscrire d'autres critères comme la race et l'identité de genre). Nous voyons encore une hiérarchie sur l'importance des combats à mener; les mouvements gay et lesbiens grand public font souvent des compromis (balançant les personnes trans sous le bus), plutôt que d'employer une stratégie de libération inclusive. Il y a fréquemment un sentiment de « rareté de la libération » au sein des mouvements sociaux réformistes, le sentiment que les possibilités de liberté sont si limitées que nous devons lutter contre d'autres groupes marginalisés pour obtenir une part du gâteau. Ceci est en opposition directe avec le concept d'intersectionnalité, car il oblige souvent les gens à trahir un aspect de leur identité afin d'en privilégier politiquement un autre. Comment peut-on s'attendre à ce qu'une personne s'engage dans une lutte contre l'oppression de genre si elle ignore ou contribue à son oppression raciale ? Où finit un aspect de leur identité et de leurs expériences et où commence un autre ?

L'anarchisme offre une société possible, où la libération n'est pas limitée. Il fournit un cadre théorique qui appelle à la fin de toute hiérarchie, et, comme Martha Acklesberg le suggère, « Il offre une perspective sur la nature et le processus de transformation sociale révolutionnaire (par exemple, l'insistance sur le fait que les moyens doivent être en cohérence avec les fins, que les enjeux économiques sont critiques, mais ne sont pas la seule source de relation de pouvoir hiérarchique) qui peut être extrêmement précieuse à/pour l'émancipation des femmes. »[15]

Les anarchistes doivent développer une théorie de la classe ouvrière qui inclut une prise de conscience de la diversité de celle-ci. Le mouvement anarchiste peut bénéficier du développement d'une approche anarchiste et ouvrière des questions de genre qui intègre les leçons du transféminisme et de l'intersectionnalité. Il ne s'agit pas tant de demander aux anarchistes de devenir actifs dans le mouvement transféministe, mais plutôt pour les anarchistes de tenir compte de l'expérience des Mujeres Libres et d'intégrer les principes du (trans)féminisme dans notre organisation au sein de la classe ouvrière et des mouvements sociaux. Continuer à développer la théorie anarchiste contemporaine du genre, enracinée dans la classe ouvrière, nécessite une compréhension réelle et intégrée du transféminisme.


  1. Voir Aili Mari Tripp, “The Evolution of Transnational Feminisms: Consensus, Conflict, and New Dynamics,” dans Global Feminism: Transnational Women’s Activism, Organizing, and Human Rights, ed. Myra Marx et Aili Mari Tripp (New York City: New York University Press, 2006), 51–75. ↩︎

  2. Voir particulièrement Shulamit Firestone, The Dialectic of Sex: The Case for Feminist Revolution (New York: Morrow, 1970). ↩︎

  3. Friedrich Engels, L'origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, http://www.marxists.org/archive/marx/works/1884/origin-family/ ↩︎

  4. Voir Heidi Hartmann, “The Unhappy Marriage of Marxism and Feminism: Towards a More Progressive Union,” dans Women and Revolution, ed. Lydia Sargent (Boston, MA: South End Press, 1981); et Iris Young, “Beyond the Unhappy Marriage: A Critique of the Dual Systems Theory,” dans Women and Revolution, ed. Lydia Sargent (Boston, MA: South End Press, 1981). ↩︎

  5. Iris Young, “Beyond the Unhappy Marriage,” 44. ↩︎

  6. Voir Gloria Joseph, “The Incompatible Menage à Trois: Marxism, Feminism, and Racism,” dans Women and Revolution, ed. Lydia Sargent (Boston, MA: South End Press, 1981). ↩︎

  7. Ibid ↩︎

  8. Pour une analyse anarchiste de l'intersectionnalité, voir J. Rogue et Deric Shannon, “Refusing to Wait: Anarchism and Intersectionality,” https://theanarchistlibrary.org/library/deric-shannon-and-j-rogue-refusing-to-wait-anarchism-and-intersectionality ↩︎

  9. Ibid. ↩︎

  10. Voir particulièrement les débats autour du Michigan Women's Music Festival sur cet enjeu. ↩︎

  11. A la lumière du mouvement intersexe, nous devrions analyser la construction sociale du sexe biologique également ↩︎

  12. Voir Kate Bornstein, My Gender Workbook (New York, NY et Londres : Routledge, 1998). ↩︎

  13. Pour des exemples notables, voir le travail de Mattilda Bernstein Sycamore, Leslie Feinberg et Riki Ann Wilchins, parmi tant d'autres. ↩︎

  14. Ce n'est cependant pas une tendance monolithique, de nombreuxses queers veulent en effet la fin du capitalisme et l'appellent explicitement. ↩︎

  15. Voir “Lessons from the Free Women of Spain”— entrevue de Martha Ackelsberg par Geert Dhondt dans Upping the Ante. ↩︎

Mots clés

MaddyKitty

Anarchiste et femqueer